Lundi 13 janvier, à la suite d’une demande d’information des élus RDC, la direction de l’université a informé les élus du CA d’une décision de diminution de 20% des crédits affectés aux services, composantes, EA et UMR de l’université. Cette décision est présentée comme la conséquence de la dotation d’Etat dont le montant est inférieur de 3,8M€ à celui qui a été inscrit au budget primitif 2014 adopté le 17 décembre par le CA, sans que celui-ci ait été informé clairement, alors même que la notification ministérielle était parvenue à notre établissement le 13 décembre. Il aura donc fallu un mois pour que la présidence de l’université commence à informer nos élus !
Outre ce défaut d’information et le grave problème de l’adoption d’un budget faussé, cette décision est doublement inacceptable. Sur la forme tout d’abord, elle a été prise au niveau du seul bureau de l’université, sans aucune consultation des élus ni des personnels et sans aucun débat, alors même qu’elle engage l’avenir de notre université. Sur le fond ensuite, cette décision, qui aggrave considérablement de nombreuses autres mesures d’économie, mettra toutes les entités de notre université dans une situation intenable.
Nous demandons solennellement au président Alain Beretz de surseoir à cette décision prise sur une assise trop étroite et de convoquer dans les meilleurs délais un Congrès exceptionnel afin qu’un large débat permette de formuler des pistes de réflexion et d’action qui auront l’assentiment de notre communauté universitaire. Au-delà, nous lui demandons de renoncer à mettre en œuvre des restructurations douloureuses pour notre université, d’informer lui même les personnels des conséquences de cette situation et de tout faire auprès du ministère pour contester cette notification de crédits et résoudre ainsi notre situation budgétaire critique.
Nous invitons les directions des services, composantes et laboratoires à informer et consulter en urgence leurs conseils et plus largement leurs personnels sur la situation qui serait celle de leur entité à la suite de l’amputation de 20% de leurs crédits. Nous leur demandons aussi de ne faire remonter aucune mesure de restriction budgétaire. Des décisions collégiales et démocratiques face à cette situation critique doivent être prises au niveau des conseils centraux de notre université.
Nous demandons enfin au président Alain Beretz de recevoir en urgence toutes les organisations syndicales de notre université, qui n’entendent pas garder le silence sur le budget insincère qui a été voté en CA, ni sur les conséquences qui vont en découler. Nous appelons tous les personnels et les étudiants à se mobiliser contre cette nouvelle attaque portée aux conditions de travail et d’étude dans notre université.
SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SUD Education Alsace, SNPREES-FO, SNTRS-CGT, SES-CGT, UNEF.