L’université et son environnement

L’université participe à l’évolution de la société en développant  un projet d’enseignement et de recherche portant des valeurs humanistes et en étant un acteur social et économique dans son environnement.

Le premier cercle : la cité

Les campus universitaires sont des quartiers de la cité car l’université est un opérateur d’un service public ayant pour objet de donner un droit d’accès à la connaissance pour tous, de faciliter un droit à l’accès au travail et par conséquent de faciliter l’insertion professionnelle de nos étudiants.

Il en découle que  l’université n’est pas un espace privé où les étudiants seraient les usagers d’une entreprise et où les personnels seraient les employés de cette même entreprise  « vendant » des diplômes aux étudiants-clients. Cette philosophie qui a été mise en œuvre dans la LRU doit être combattue.

Les campus universitaires sont les lieux ou étudiants et personnels passent la majorité de leur temps éveillé. Il serait normal que la municipalité et les institutions territoriales fournissent aux campus-quartiers le même niveau de services sociaux de proximité que dans les autres quartiers de la ville (pour illustrer concrètement mon discours avec un exemple, je pense à la mise en place d’une crèche qui ne soit pas une « halte-garderie d’entreprise » mais une crèche mise en place dans le cadre d’un véritable dialogue entre l’université et la municipalité).

Le deuxième cercle : la région et le pays

L’université est un des opérateurs totalement impliqués dans la mission de l’état « Recherche et Enseignement », ainsi que dans la mission d’accompagnement à l’insertion professionnelle.

Dans l’enseignement, un continuum existe entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. Ce continuum doit permettre d’amplifier les relations entre formation et recherche, non seulement à l’université (amplifier le couplage formation-recherche en Licence) mais aussi avec les enseignants des lycées-collèges en permettant à nos collègues de venir à l’université au cours de leurs carrières pour avoir accès à des temps de recherche dans leurs parcours professionnels.

La mise en place de partenariats entre les opérateurs régionaux est une évidente nécessité. La mise en place d’une politique de l’enseignement débouchant sur une cartographie des opérateurs régionaux de formation (incluant les opérateurs privés) est nécessaire pour avoir une vision citoyenne de la politique de formation de la région et de sa cohérence avec le cadre national.

Les autres opérateurs en Recherche (CNRS, INSERM, INRA, CEA, …) ont un rôle de mise en cohérence de la politique de recherche au niveau national. Encore faut-il qu’une véritable synergie existe entre notre université et les institutions de recherche par le biais d’un dialogue constructif ! Ce dialogue  se construit autour d’une politique universitaire qui est élaborée à partir des projets des équipes de recherche. Une bonne articulation entre université et organismes de recherche doit permettre aux personnels d’avoir une carrière permettant des allers-retours entre l’université et les institutions de recherche.

Le troisième cercle : l’Europe et le monde

Voulons-nous participer à une course pour une excellence de façade et des classements qui induisent de la défiance entre les universités ?

Préférons-nous construire une culture de la confiance et promouvoir la collaboration et le partenariat ?

C’est à cette alternative que nous devons répondre. Si comme je le crois, notre communauté préfère le deuxième terme de l’alternative, alors nous devons implémenter dans notre université :

1)      Un politique européenne privilégiant la cohésion dans la construction de l’espace européen de recherche et militant pour un espace européen de la formation. Dans les priorités budgétaires, l’accueil des étudiants communautaires, l’ouverture de nos formations et la mise en place de formations jumelées avec des universités européennes (et pas seulement allemandes), l’accompagnement des étudiants dans leur désir de mobilité… doivent remonter dans la pile des dossiers.

2)      Une politique d’ouverture vers les pays en émergence non pas en favorisant une fuite des cerveaux, mais en développant sur place des partenariats et en testant une université virtuelle. De telles approches existent dans notre université. Ne réinventons pas la roue et profitons des expériences déjà menées dans la communauté pour les étendre aux autres disciplines avec la volonté de mener une politique solidaire dans le domaine de l’éducation.

À propos de Jacques Haiech

Candidat au CEVU
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