Les élections dans les trois conseils centraux du 20 novembre sont une chance unique d’offrir de nouvelles perspectives à l’ensemble de notre communauté universitaire. Dans le respect de nos missions fondamentales de service public d’enseignement et de recherche, les projets des listes en lice doivent répondre aux demandes légitimes des acteurs de l’université de Strasbourg, étudiants et personnels, sans exclure aucune catégorie. Si l’identité de notre université a pris forme depuis la fusion de 2009 et si des dossiers ont avancé, notre communauté a aussi souffert de trop de réformes et de restructurations, souvent conduites dans la précipitation, sans prendre le temps de la consultation et du débat qui sont la condition de l’université démocratique à laquelle nous aspirons.
Engagés de longue date dans la vie de notre université à des titres divers (administrateurs, directeurs de composantes et d’unités de recherche, représentants des personnels, responsables d’unités d’enseignement ou de service, chercheurs, toutes et tous défenseurs du service public) ou simplement désireux de se mettre au service de notre communauté, les candidates et candidats des listes « Responsabilité, Démocratie, Collégialité » partagent la conviction que le programme du président Beretz et de son équipe ne feront que reproduire les erreurs du passé : réduction de l’offre de formation pour des raisons strictement budgétaires au mépris de considérations pédagogiques, politique de l’excellence scientifique affaiblissant le contrôle démocratique du Conseil scientifique et de nombreuses disciplines tenues en dehors du périmètre d’excellence, éloignement toujours plus grand du sommet hiérarchique et de la « base » (les composantes et les unités de recherche, les « petits » personnels) sous couvert de mutualisation des services, déficit de dialogue (hormis le « dialogue de gestion », souvent réduit à un monologue), absence d’une véritable politique des relations internationales partagée par la communauté universitaire, communication externe de prestige et quasi-absence de communication interne tournée vers les personnels…
Nous sommes bien conscients que toutes les difficultés ne sont pas imputables à l’équipe en place actuellement. Il ne faut pas minorer les effets de la fusion des trois universités, la LRU et les choix gouvernementaux en matière de recherche. Néanmoins, nous sommes persuadés qu’il est possible et urgent de remettre l’humain au cœur de notre projet d’établissement. Cette démarche suppose une vision stratégique, qui a manqué ces dernières années, impliquant une bien plus large participation des acteurs de notre université. C’est pour cette raison que nous entendons incarner avant tout une force de proposition et de changement. Créer les conditions de la réussite de tous les étudiants et d’une recherche autonome et dynamique demeure notre priorité. Notre plate-forme propose ainsi des mesures réalistes et une méthode fondée sur la collégialité, pour réorienter notre politique universitaire et restaurer les missions de service public d’enseignement et de recherche.
C’est aussi pourquoi nous appelons à voter le 20 novembre non pas pour un candidat mais pour un véritable projet de transformation de l’université de Strasbourg, porté par les candidates et les candidats des listes d’ouverture « Responsabilité, Démocratie, Collégialité ».
