Lettre de Jacques Haiech, candidat à la Présidence de l’Université de Strasbourg

Chères et chers Collègues,

J’ai l’honneur de vous faire connaître ma candidature à l’élection pour la présidence de notre université.

Ce choix et cet engagement sont l’aboutissement d’un travail collectif mené aux côtés des candidats des listes d’ouverture « Responsabilité, Démocratie, Collégialité ».

La première étape de ce travail collégial a permis l’élaboration d’un programme définissant des principes et des objectifs pour notre université.  Celui-ci a reçu le soutien d’un grand nombre d’entre vous lors des élections du 20 novembre.

Dans une seconde étape, nous avons extrait de ce programme un certain nombre de mesures pour redresser notre université, en sanctuarisant ses missions fondamentales malgré la situation financière difficile. Adossé à notre projet, nous avons aussi conçu le nouvel organigramme d’un exécutif capable de mettre en application ces mesures. Il s’agira d’une équipe de rassemblement, largement ouverte aux compétences et aux diverses sensibilités qui font aujourd’hui la richesse de notre communauté universitaire.

C’est à l’occasion d’une dernière étape que les élus et candidats des listes RDC ont porté leur choix sur ma personne pour incarner et mettre en œuvre un projet de réorientation de la politique de notre université. C’est aujourd’hui avec humilité et reconnaissance que je reçois la confiance de mes collègues pour porter avec eux, et je l’espère avec vous toutes et vous tous, l’espoir d’un avenir meilleur pour l’Université de Strasbourg.

Plutôt qu’un président issu d’un modèle qui doit être amendé, je peux et je souhaite être l’animateur d’une équipe qui mettra en place une autre manière de fonctionner, plus respectueuse des composantes, plus démocratique et plus transparente. C’est ce travail en équipe qui empêchera toute dérive vers une organisation pyramidale de la gouvernance universitaire. La fusion des trois universités, encore inaboutie, a conduit à un modèle extrêmement centralisé qui a négligé la construction des liens entre les trois entités de départ. Ces liens ont été au cœur des réflexions et des demandes lors des Assises territoriales. Il nous faut aujourd’hui construire les liens qui ont été négligés, inventer un nouveau maillage social et scientifique pour l’université de demain, et surtout créer de nouvelles solidarités.

Notre programme et les mesures d’urgence que nous envisageons de prendre ne constituent pas une suite de souhaits ou de vœux pieux. Ils ont été élaborés avec la volonté d’être responsable et de favoriser une transition vers des formes de solidarité qui nous permettront de traverser les difficultés financières et organisationnelles de notre université. Je vous propose simplement que nous les affrontions ensemble avec notre capacité collective à concevoir des solutions innovantes à nos problèmes.

Nous pouvons faire de notre université, j’en suis convaincu, une université porteuse de valeurs humanistes et d’une vision partagée parce que construite de manière collégiale. Il faudra faire des efforts mais des efforts justes, pour porter au meilleur niveau nos missions de formation et nos exigences d’une recherche forte et libre.

Soyez assurés, chères et chers Collègues, que je mettrai toute mon énergie et mon expérience au service de notre communauté, de tous nos personnels, de chacun de nos secteurs disciplinaires et, plus que tout, au service de nos étudiants qui attendent beaucoup de nous.

Jacques Haiech, Professeur de Biotechnologie à l’Université de Strasbourg