La campagne électorale aux trois conseils de notre université arrive à son terme. Elle aurait mérité un débat. La liste d’ouverture « Responsabilité, Démocratie, Collégialité » a été la première à le proposer. Le refus de l’équipe présidentielle UDS de notre proposition d’un débat de liste à liste résulte très clairement de la volonté du président sortant d’être le principal interlocuteur de nos candidats.
Chaque liste en compétition pour le renouvellement des trois conseils – et non pour la présidence, rappelons-le ! – présente plus de 50 candidats : il aurait été logique pour l’élection de vos futurs conseillers d’inviter un panel significatif d’entre eux à dialoguer sur les problèmes de l’université et à confronter leurs propositions dans le cadre d’un débat public et retransmis sur notre WebTV. Par esprit de conciliation, la liste RDC avait proposé que, Primus inter pares, Alain Beretz puisse intervenir pendant un tiers du débat, conjointement à une sélection de ses candidats, dans un esprit pluraliste. La volonté manifestée par Alain Beretz d’être le centre unique du débat nous semble choquante.
Le président Alain Beretz et ses « vice-présidents-correspondants-de-liste » auront fait durant cette trop brève campagne la démonstration des travers de la loi LRU qui doit être remplacée par une nouvelle loi au début de l’année 2013. Les réunions publiques organisées ces derniers jours par les listes UDS ont montré qu’Alain Beretz a été le principal animateur de sa campagne, arpentant notre université en tous sens. Quelle place a-t-il laissée aux candidats qui le soutiennent ? Ceux-ci ne seront-ils pas aussi silencieux dans les prochains conseils que l’ont été la plupart des élus sortants de l’équipe présidentielle ? Vont-ils défendre les intérêts de tous les personnels et de notre université ? Ne siégeront-ils pas à nouveau pour adopter unanimement les décisions présidentielles et faire de notre CA une éternelle chambre d’enregistrement ?
Tout au contraire, les élus sortants Agir Ensemble des listes RDC ont montré durant toute la mandature, et dans des conditions souvent difficiles, leur capacité à animer les débats, à proposer et à faire valoir l’intérêt général. Ne réduisons pas les élections aux Conseils centraux de notre université à un plébiscite sur un nom ! Les candidats des listes d’ouverture RDC qui incarnent une diversité vraie et défendent une solidarité qui n’est pas de façade, prennent l’engagement de représenter tous les personnels de notre université, sur la base d’un programme solide et de propositions concrètes. C’est d’abord sur notre programme et sur la valeur de nos candidats et leur sens du travail collectif que nous invitons tous les électeurs à se prononcer.
Nous demandons enfin à nos électeurs de s’interroger. Après avoir mené pendant sa mandature une politique centrée sur l’excellence en recherche et sur la déshérence de l’enseignement, le président-candidat fait aujourd’hui des propositions qui sont en totale contradiction avec les dernières décisions que son équipe a prises, en particulier en matière de réduction des heures d’enseignement. Les listes UDS vont même jusqu’à reprendre, en dernière minute, certaines de nos propositions. Nous en sommes heureux, mais tout ceci est-il bien crédible ?