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La gouvernance de l'université

Cher(e) collègue,

Comme vous le savez, l’université en France comme à Strasbourg connaît des transformations importantes et rapides.

La Loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) de réforme des universités mais aussi le décret de réforme du statut d’enseignant-chercheur vont donner aux présidents d’université des pouvoirs considérables.

L’ambition du gouvernement est en effet de rompre avec les règles de collégialité qui faisaient jusqu’alors du Président un primus inter pares pour l’introniser manager, en charge des « ressources humaines » et de la « compétitivité » de son université.

Voici les nouveaux pouvoirs du Président d’une université :

Si nous n'y prenons pas garde ces pouvoirs nouveaux offerts par la loi LRU au futur président – quelle que puisse être la bonne volonté de celui-ci – finiront par être utilisés. Ils risquent de déboucher sur :

  1. La définition de politiques contestables en dehors de toute délibération collective des personnels de l’université.
  2. L’instauration de rapports professionnels hiérarchiques inédits dans l’université.

Face à ces nouvelles prérogatives du président, les listes « Agir ensemble » et les syndicats qui les soutiennent déclarent qu’il faut instaurer un équilibre par l’intermédiaire des conseils de l’Université. En effet, le Conseil d'administration (CA) notamment, mais également le Conseil scientifique (CS) et le Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) gardent de larges possibilités de contrôle et de surveillance de l'action du président.

Élisons à ces conseils des représentants qui garantissent le respect des équilibres et seront vigilants sur l’application de tous les points contestables de la LRU sans empêcher l’application de ses rares avancées.