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Recherche et formation dans l'UdS : une richesse à défendre et développer

Pour une offre pluridisciplinaire de Formation et de Recherche

La présence de l’ensemble des disciplines à Strasbourg, seule garante du développement scientifique en termes de Recherche et de Formation, est un atout majeur dans le processus de création de l’Université de Strasbourg (UdS) et pour son attractivité. Le maintien de cette diversité est donc un enjeu essentiel pour la jeunesse, la population et les acteurs de notre région. Cet enjeu n’est pas seulement celui de la formation professionnelle et de la compétitivité économique, mais également celui du rayonnement culturel, de l’emploi, et du développement durable. À l’origine, le projet de l’UdS incarnait pour beaucoup l’idée de conforter et d’amplifier cette immense richesse dans un environnement de plus en plus «concurrentiel ». Que peut on dire aujourd’hui de la réalisation de cet objectif ?

Menaces sur la formation

Concernant la formation, l’ancien système nécessitait une validation de l’offre diplômante par les élus du CNESER avant toute habilitation. Une réelle évaluation n’existait pas.

Aujourd’hui cette évaluation est réalisée par l’AERES. Le résultat de cette évaluation va compter pour beaucoup dans les décisions d’habilitation du Ministère, en tout cas bien plus que les avis du CNESER.

Nous sommes favorables à des procédures d’évaluation, mais celles-ci doivent servir à construire, non à exclure. Nous ne pouvons accepter le principal défaut de l’AERES : l’absence de contrôle par la communauté scientifique, inhérente à sa constitution (pas d’élus). Elle est, par construction, un instrument de diminution de l’offre disciplinaire et de concentration des moyens sur les créneaux porteurs. Un certain nombre de formations en licence sont déjà menacées et nous pouvons avoir des craintes légitimes pour certains masters.

Menaces sur la recherche

Concernant la recherche, la plus grande partie de celle-ci, labellisée, est déjà évaluée. Qu'apporte l'AERES ? La suppression de l'indépendance et de la démocratie dont sont marquées les sections du Comité National du CNRS et les commissions spécialisées de l’INSERM. De plus, pour doubler l'AERES et surtout le Comité National, la direction du CNRS a inventé « la caractérisation des Unités » sur des critères pseudo-quantitatifs par la DPA (Direction des Partenariats).

Fort de l’existence de ces nouvelles évaluations, la direction du CNRS, sous la pression du gouvernement, devrait « délabelliser » plus de 50% des unités d'ici à 2013, pour transformer progressivement la fonction du CNRS d’opérateur de recherche en celle d’Agence de moyens. Sept laboratoires strasbourgeois perdraient ainsi leur statut d'UMR pour des raisons autres que scientifiques…

Dans le même temps le refus de création du CRBS par l'INSERM fragilise l'ensemble de la Recherche en Sciences de la Vie. Tout ceci constitue un très mauvais point de départ pour la recherche dans l’UdS. En effet, l’uds ne dispose pas des moyens de développement équivalents à ceux que ne mettra plus le CNRS ou l’INSERM. À terme, cela pourrait contraindre l'Université à opérer des fermetures de laboratoires et par là affecter l'offre de formation, celle-ci étant adossée à la recherche.

Nos objectifs

L’évolution actuelle du paysage de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur semble aller dans le sens d’une concentration de moyens autour d’objectifs de rentabilité, de rationalisation, de compétition. Cette évolution est en totale opposition avec les valeurs que nous défendons et défendrons : un effort national pour l’Enseignement et la Recherche favorisant un développe-ment continu des connaissances et de leurs applications pour le bien de tous et tout au long de la vie.

Dans ce paysage, les instances de l’UdS sauront-elles défendre cet effort pour l’enseignement et la recherche ?

Avec le poids que vous nous donnerez, nous y travaillerons avec force et volonté. Nous oeuvrerons pour le maintien de l’ensemble des disciplines de recherche et pour celui d’une offre de formation riche et multiple à Strasbourg. Dans le cas d’évaluations nuancées ou négatives, nous demanderons un état des lieux pertinent permettant d’identifier les moyens nécessaires à dégager pour de réelles améliorations, dans le plus grand respect des acteurs de la recherche et de l’enseignement de l’UdS.

En particulier, forts de l’expérience positive de la mixité des unités de recherche, et conscients de la valeur de ce statut, nous oeuvrerons pour son maintien pour toutes les unités scientifiquement reconnues et dénonçerons toute politique injustifiée de leur abandon par les tutelles et le ministère. Dans la situation actuelle, fort déstabilisante pour les personnels concernés, nous nous opposerons fermement à des mutations forcées des agents des organismes ou à leur mise à disposition ressemblant davantage à des mises à l’écart. Nous agirons pour que l’Université et les organismes renouent des partenariats sains et équilibrés.