De l’affichage Université-Diversité à la réalité de la gestion

La fusion des trois universités avait pour objectif de créer une grande université mais s’est-elle construite dans le respect de la diversité ? Et d’ailleurs qu’entend-on par diversité ?

Lorsque la présidence distille un discours récurrent sur le trop grand nombre de composantes qui serait un obstacle au bon fonctionnement de l’université, est-ce le respect de la diversité? Cette présentation sous-entend systématiquement que les petites structures seraient moins efficaces que les grosses.  Mais la présidence s’est- elle un jour rapprochée des porteurs de projets dans le champ de l’enseignement ou de la recherche pour identifier ce qui marche dans notre université et le redéployer? Elle a préféré s’entourer d’une somme de services centraux redoutables : près de 1000 ETP dans les services centraux contre 850 ETP dans les 38 composantes qui gèrent au quotidien 43 000 étudiants. A lui seul ce chiffre est révélateur de la démarche, celle qui  a oublié que les composantes sont au cœur de notre métier, au contact des étudiants, des partenaires extérieurs, des financeurs potentiels. Qu’il y faut des équipes pour gérer les projets dans lesquelles chacun, quel que soit son grade, apporte sa pierre à l’édifice et cette culture commune est possible quand les personnels travaillent de concert dans une structure dont ils comprennent les tenants et les aboutissants. A quoi sert la « cellule d’écoute » quand on a au préalable vidé de sens le travail des personnels ?

La défiance à l’égard des composantes s’est traduite par un appauvrissement de leurs moyens en personnel (exemple des pôles de gestion financière), par la multiplication des comités de travail parallèles (chronophages et épuisants pour ceux dont la charge de travail est déjà lourde), par la volonté de mettre en avant  les collegiums présentés comme l’innovation du siècle et à terme la configuration clé; mais le dialogue de gestion est resté un dialogue individuel, composante par composante, dans la plus grande opacité, les postes n’ont pas été redéployés, laissant certaines composantes en sous effectifs manifestes.

La dynamique de projet est la somme du travail réalisé par toutes les équipes sur le terrain, il n’y a pas de culture et d’identité  forte, il y a des cultures et des identités fortes et il est dommage que la présidence, obsédée par la crainte de ne pas les contrôler,  n’ait pas voulu les entendre au cours des 4 dernières années, préférant une communication rodée surfant sur la vague de l’excellence.

À propos de Fabienne Muller

Candidate au CS
Ce contenu a été publié dans Elections, Tribune libre, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Blue Captcha Image
Refresh

*