Conférence de presse ouverte avec les élus RDC et les organisations syndicales :

Quel bilan d’une année de gouvernance par la nouvelle équipe ?
Quelle est la situation financière de notre université ?
Quelles conséquences des réformes et de la crise financière en cours ?

Mercredi 4 décembre à 12h30 salle 3203, Bâtiment Le Patio

L’université de Strasbourg est l’une des mieux financées de France, bénéficiant de tous les dispositifs d’exceptions – IDEX, etc. – destinés à concentrer les moyens sur quelques sites privilégiés. Nos finances sont-elles pour autant saines ? Hélas non ! Le budget 2014 pourrait être déficitaire. Baisse dramatique du soutien à l’enseignement (-29 %), baisse des dotations aux composantes (3,9 %), baisse du soutien à la recherche (-2 %), stagnation du financement de la vie étudiante. Les coûts de pilotage sont en hausse (+24,5 %), en raison du financement du logiciel Alisée qui apparaît de plus en plus comme un puits sans fond. En tenant compte de l’inflation, c’est bien à une diminution encore jamais vue de nos possibilités d’enseignement et de recherche à laquelle nous assisterons l’année prochaine.

Le fond de roulement de notre université  n’est qu’en apparence au dessus du seuil d’un mois de paiement des salaires : en réalité la moitié de cette somme est fléchée ou déjà gagée et ne peut en aucun cas servir au moindre paiement. L’Université de Strasbourg est de facto placée au même niveau que les universités en crise, dont les réserves prudentielles se situent désormais à 15 jours de paiement de salaires. Strasbourg étant l’une des mieux dotées, le bilan objectivement très négatif de ses comptes oblige  à poser la question de la qualité de la gestion de ses dirigeants comme du bienfondé des RCE. L’action des élus RDC et d’autres élus syndicaux au CA du 15 octobre a certes permis de limiter la baisse des dotations aux composantes – elle était au départ de 5,54% – et de maintenir le soutien à la Vie étudiantes, mais les mesures d’austérité les plus drastiques subsistent, dont une économie de 2,25 millions d’euros sur la masse salariale d’Etat, ce qui va se traduire par des gels de postes supplémentaires.

Les conséquences sont visibles pour chacun de nous à travers les diverses mesures de restriction que connaissent déjà les composantes et les laboratoires ainsi que le gel de dizaines de postes de Biatss, d’enseignants et d’enseignants-chercheurs : c’est désormais dans nos effectifs  et notre capacité à remplir nos missions que nous piochons pour économiser. Alors que le projet de décret statutaire des enseignants-chercheurs comporte le risque de modulation des services à la hausse, le nouveau cadre national des formations (CNF) impose sans cohérence réelle 36 mentions de licence au lieu des 300 actuelles. Par ailleurs nos collègues contractuels de toutes catégories, en tout cas ceux non concernés par la loi Sauvadet, voient s’éloigner la perspective d’obtenir des postes de titulaires et craignent de se retrouver rapidement au chômage.  Les conditions  de travail se dégradent alors que les charges s’alourdissent et que les salaires stagnent depuis des années. La situation des EPST n’est guère meilleure avec la baisse programmée de centaines d’emplois sur crédit d’état et la chute sévère des crédits de fonctionnement d’équipement et d’investissement au CNRS par exemple.

Dans cette situation qui nous touche tous et toutes, nous vous invitons à vous tenir informés en assistant à la conférence de presse ouverte organisée par les élu-e-s RDC dans les conseils centraux et les organisations syndicales soussignées. Les élus RDC auront à cœur de tirer le bilan de leur action dans nos instances mais aussi de faire un bilan critique d’une année de gouvernance par la nouvelle équipe présidentielle, et de formuler des propositions.

SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SES-CGT, SNTRS-CGT, SNPREES-FO

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